Un rituel du soir apaisant pour les enfants

Que le moment de se glisser sous ses draps soit ou non une épreuve pour les enfants, assimiler toute une série de rituels est essentiel pour leur offrir un cadre structurant et rassurant, propice à l’endormissement. La nuit est pour les tout petits synonyme de séparation avec le parent. Le rituel crée une sécurité intérieure nécessaire, à la manière d’un doudou émotionnel. Il s’agit donc pour les parents d’imaginer - avec leurs enfants, c’est encore mieux ! - quelques habitudes à reproduire chaque soir. Pour ce faire, la dimension répétitive est indispensable. L’enfant sait ce qu’il va se passer, nourrissant ainsi sa confiance en lui avec, pour but ultime, l’autonomie. Car un coucher réussi, c’est aussi une façon de lâcher prise dans le sommeil. Quelques idées à appliquer.

Respecter l’heure du coucher et l’annoncer

L’heure à laquelle l’enfant se couche fait souvent partie des repères incontournables pour qu’il aborde sereinement ce dernier moment de la journée. Imposer cette récurrence, c’est lui donner une notion de rythme pour mieux structurer son temps. Ainsi, penser à l’avertir 20 minutes, puis 10 minutes avant l’aidera à mieux s’y préparer.

Instaurer une atmosphère propice au sommeil

Baisser le volume sonore de sa voix, tamiser la lumière ou allumer une veilleuse, se déplacer calmement, couper les éventuelles sources de distraction seront des indicateurs de référence qui, inconsciemment, aident les enfants à se projeter vers la nuit qui les attend. Et surtout, il est à ce moment-là indispensable que le parent se montre entièrement disponible pour son enfant. Plus rien d’autre ne doit avoir d’importance.

Ecouter les bruits de la nuit

S’amuser à poser des mots sur ce que l’enfant perçoit depuis son lit peut l’aider à surmonter les petites peurs que le noir et l’isolement peuvent impliquer. Le bruit des voisins, celui du vent ou de la pluie qui claque contre les fenêtres, l’écoulement d’une canalisation, le bruit des voix qui résonnent depuis le salon. Dans le même registre, expliquer le mouvement des ombres qui tapissent les murs et le plafond.

Raconter une histoire

Pour un ultime moment de partage avant de s’endormir, se plonger dans une histoire est très bénéfique pour rassurer et stimuler l’imaginaire de l’enfant. C’est un moment calme et plein de tendresse avant la séparation de la nuit. Si l’histoire est choisie à deux, c’est encore mieux ! À la lumière d’un éclairage tamisé pour se préparer à dormir, ce moment complice pourra aussi être l’occasion d’un tendre câlin. Si besoin, il est bon de s’arrêter au cours de sa lecture pour écouter les questions et les remarques de son petit auditoire. Car ce temps de lecture peut aussi être appréhendé comme un espace propice à la discussion. Et pour prolonger un peu ce rituel du soir tout en retournant à ses occupations d’adulte, il sera toujours possible de se tourner vers l’option histoires audio, adaptées au moment de l’endormissement.

Appliquer une façon bien à soi de dire bonne nuit

Dire bonne nuit aux jouets qui peuplent sa chambre, fredonner une douce berceuse, allumer la veilleuse, dispenser de tendres caresses, énoncer tous les soirs, la même phrase qui se répète avant de le quitter.

Ne pas attendre que votre enfant soit endormi

Le rituel du coucher ne consiste pas à aider son enfant à trouver le sommeil, mais simplement à le préparer ensemble à cette étape, avant de le laisser s’endormir seul. Quitter la chambre avant qu’il ne s’endorme pour qu’il trouve peu à peu les ressources qui lui permettront de gagner en assurance et en autonomie est donc primordial. Par contre, l’idée n’est pas non plus de l’obliger à dormir à tout prix, au risque de réveiller ses angoisses.S’il n’a pas sommeil, lui proposer de simplement se reposer dans son lit en pensant à ce qui lui fait plaisir, c’est déjà un grand pas vers les rêves les plus doux.